Population locale contre l'exploitation minière du ferronickel
Malgré l'importance et la demande de ferronickel dans le monde moderne, l'une des plus grandes entreprises mondiales produisant cette matière première a suspendu l'exploitation de son usine située en Colombie. Aujourd'hui, l'usine appelée Cerro Matoso, sans exagération, peut se voir attribuer une deuxième place honorable dans le contexte de l'ensemble du complexe métallurgique mondial pour la production d'une matière première technologique aussi importante que le ferronickel. La raison de l'arrêt imprévu était le mouvement de protestation actif de la population locale. Le début des émeutes de simples habitants de la zone industrielle autour de l'entreprise a été posé la semaine dernière. Selon une première estimation des médias locaux, plus de six mille personnes ont assisté aux rassemblements. La population locale peut être comprise, car, malgré l'importance de l'extraction de matières premières si précieuses pour la métallurgie, la technologie d'extraction du ferronickel de l'intérieur de la terre contribue à la pollution des sols et des nappes phréatiques. À son tour, l'accumulation de toxines associées nocives dans la croûte terrestre affecte négativement la santé de la population indigène. De plus, les manifestants n'exigent pas l'arrêt complet des travaux de l'entreprise minière, ils se sont tournés vers les autorités avec une demande de relocalisation de la population d'une zone particulièrement dangereuse vers une autre zone plus propice à la vie. L'arrêt du géant du ferronickel entraîne des pertes financières quotidiennes très importantes pour l'économie colombienne. En effet, selon les estimations les plus conservatrices, la perturbation de l'approvisionnement en matériel des fournisseurs prive l'État de cent quatre-vingt-cinq mille dollars américains par jour. Actuellement, le gouvernement et la direction de la société minière sont engagés dans un dialogue raisonnable avec les rebelles et penchent vers la décision de relocaliser la population indigène sur un autre territoire, tout en procédant à une évaluation environnementale détaillée. Le but de l'examen sera d'évaluer les dommages réels de l'exploitation minière du ferronickel par rapport à l'environnement de la région. D'ailleurs, un peu plus tôt, la direction de l'usine de nickel avait reçu un refus des autorités locales alors qu'elle tentait d'obtenir l'autorisation d'étendre sa capacité de production. En attendant les résultats d'une expertise indépendante des écologistes, toute reconstruction de l'entreprise est gelée. Cerro Matoso appartient à la société australienne de renommée mondiale BHP Billiton, qui possède plus d'une usine de production de métaux non ferreux dans son arsenal.